Nos valeurs

On ne lâche pas l’affaire

Notre accompagnement est inconditionnel

On accompagne pour l’accès à tous les droits

On travaille en réseau avec d’autres associations

On accompagne de façon systémique sur l’accès à tous les droits : les démarches administratives, la recherche de logement, de travail, la scolarisation des enfants...

CB a débarqué à la Petite Maison de la Patinoire un soir glacial d’octobre 2019, en tongs, avec ses deux enfants français transis, que cette maman de nationalité étrangère pensait protéger en regagnant leur patrie. SMM engage immédiatement les démarches : mise à l’abri, vêtements chauds et chaussures, bilan médical. Préparation du dépôt de demande d’admission au séjour de CB en tant que parent d’enfants français. Domiciliation légale. Scolarisation des deux enfants et vaccination du plus jeune. Recherche de fonds pour un timbre fiscal étranger à 50,00€. Achat de vivres. Nous obtenons du 115 une place en hôtel social. Puis transfert vers un autre hôtel. Fin octobre, dossier d’admission au séjour bouclé et déposé en Préfecture. Nouveau transfert, vers hébergement pérenne mais excentré à 26 km de Metz. Février 2020, stupéfaction : la préfecture délivre à CB une obligation de quitter le territoire, alors qu’elle est le seul soutien à ses enfants français : choquant !!! Mais nous ne lâchons pas : on conteste, on défend le dossier en préfecture, on dépose un recours. Les enfants sont maintenant scolarisés depuis 1 an et 3 mois sur notre sol, leur sol. Ils n’ont toujours droit à aucune aide alimentaire de l’Etat, pas plus qu’aux allocations, et vivent de dons. Nous déposons une nouvelle demande en janvier 2021, sans renoncer à la première. La ténacité de CB ne faiblit pas, malgré la précarité de cette situation. La nôtre non plus. Mais ce serait bien que ça ne dure plus des mois : l’aîné, 13 ans, s’étiole, frappé par le rejet d’état dont il est l’objet. Nous irons au bout de ce suivi : lorsque CB aura un titre de séjour, nous serons encore là pour sa recherche d’emploi et pour l’obtention d’un logement autonome.

On travaille en réseau avec d’autres associations.

YA dort dehors mi-novembre, dans un terrain vague en bord de Moselle. Il demande une cigarette à un promeneur, Bruno, qui n’en a pas, mais engage la conversation. Il constate rapidement l’état d’épuisement de YA, sa solitude, son absence de perspectives et de capacité à rétablir sa situation. Il a bien déposé une demande d’asile, mais, très méfiant, a refusé une proposition d’hébergement dans un foyer très éloigné de Metz. Depuis, il a perdu le droit à un nouvel hébergement et à l’allocation de demandeur d’asile. Bruno l’écoute, s’inquiète, n’en dort plus. Il a repéré une équipe de maraude en gare de Metz et la contacte pour YA. Sollicitée par cette équipe, SMM, grâce à son dispositif Urgence une Nuit à l’Abri, lui prend une chambre dans un hôtel social. Lui constitue une domiciliation légale. Assure les démarches nécessaires pour clarifier sa situation administrative et le rétablir dans ses droits. Dans le même temps, YA, dépressif, risquant un passage à l’acte, est suivi d’un point de vue médical par une association de Médecins. L’Équipe Mobile s’occupe du suivi alimentaire et de l’accompagnement quotidien. L’attention que Bruno lui a porté, puis cette prise en charge coordonnée entre trois associations permet un mois plus tard que YA rentre dans son droit à être hébergé par l’Etat. Il a aujourd’hui rejoint un foyer près de Strasbourg. Cependant, son état psychologique reste précaire, la suite de son parcours sera longue et difficile.